jeudi 7 décembre 2006

Ste Anne, chapelle en ruines (la rando)

Vue sur les Albères à partir des crêtes

L'orri du col d'Arques


Vue des crêtes sur Glorianes, petit village isolé

Le prieuré de Serrabonne vu du sentier montant aux crêtes

Le Canigou depuis les ruines de la Chapelle Ste Anne

Mon avis sur la randonnée : Sans avoir à s’élever beaucoup en altitude (maxi 1347 m), cette randonnée qui se déroule pour l’essentiel sur les crêtes, offre des vues panoramiques magnifiques sur la plaine et les montagnes catalanes. Elle est idéale au printemps et en automne. Elle peut être très agréable l’été à condition d’éviter les heures où le soleil darde ses chauds rayons sur les crêtes.

Dénivelé :environ 780 m

Durée : 3h30 (rythme assez soutenu) à 4h30 (plus tranquille) de marche effective.

Accès au départ de la randonnée : Depuis perpignan, prendre la N 116 en direction du « Soler, Prades, Andorre ». C’est une route à 4 voies. On passe à proximité de Millas, Ille sur Têt. Après Ille, le village de Boulternère est indiqué sur la gauche. On s’y rend en empruntant la D 16 pendant 7 à 800 m. Traverser le village. Prendre en direction de Boule d’Amont et du Prieuré de Serrabonne sur la D 618. Rouler pendant environ 7 km à partir de la sortie du village. On arrive à une intersection où se trouve « le relais de Serrabonna » qui vend des produits du terroir. Prendre alors à droite la petite route qui monte vers le prieuré de Serrabonne. Rouler pendant environ 4 km. On arrive à un parking. Laisser là la voiture et en avant pour la rando.

Distance de Perpignan au départ de la randonnée: 40 km

Référence cartographique : Pour la randonnée, utiliser les cartes de randonnée IGN 1/25.000 n° 2449 OT et 2349 ET

Description de la randonnée :
· A partir du parking, se diriger vers le prieuré tout proche (une centaine de mètres).

· En arrivant au prieuré (altitude 601 m), sur la droite, un panneau « les crêtes », puis un autre « Roca Roja et Col d’Arques » vous indiquent la direction à prendre.

· Le sentier débute par une montée régulière et raisonnable. Des cairns (pierres empilées par de sympathiques randonneurs qui pensent à vous) jalonnent le sentier de façon irrégulière. Un balisage tantôt jaune, tantôt peint d’autres couleurs est également présent mais de façon irrégulière et parfois à demi-effacé. Cela dit, le tracé du sentier est très visible et le mot d’ordre pour cette partie est « marche tout droit » vers les crêtes qui se profilent là- haut.

· Cette montée vers les crêtes (380m de dénivelé) se fait en 3 parties. On arrive d’abord à un premier palier, peu de temps après avoir passé une petite barrière. Le sentier nous invite alors à une légère descente pour remonter aussitôt vers le second palier. La rupture entre le 2e et le 3e palier est moins marquée: la pente se fait plus douce, la végétation s’éclaircit et le sentier entame la 3e partie de la montée vers les crêtes. Les derniers 100 mètres de dénivelé sont un peu plus abrupts. Le sentier finit sa course en se faufilant entre les ronciers et les genêts.

· Dès l’arrivée sur la crête (990 m), le regard peut déjà embrasser un magnifique panorama. Si le temps est dégagé, ces vues se répéteront tout au long des 5 ou 6 km (aller) de marche en crête. On prend alors sur la gauche (en prenant à droite vous iriez vers la Roca Roja). Dès le départ, il existe un véritable fil d’Ariane : une clôture file de cet endroit jusqu’à la chapelle St Anne. Il suffit de suivre ce guide « fil de fer » d’un côté ou de l’autre. A droite il existe un tracé de piste. Si on choisit de le suivre, il faut être vigilant à ne pas s’éloigner de la clôture car la piste, cette coquine, bifurque une ou deux fois sur la droite et risquerait alors de vous égarer. En ce qui me concerne, j’ai parcouru l’aller en gardant la clôture à ma droite et pour le retour, elle gardait mon flanc gauche. On ne peut faire plus simple.

· Le trajet commence par 6 ou 7 petites montées et descentes. Ce n’est qu’après ces montagnes russes qu’on atteint le col d’Arques (1023 m) qui est marqué par un orri (petit abri fait de pierres sèches). Il ne faut surtout pas prendre la piste qui s’en va sur la droite vers Glorianes et le col de la Croix de Fer.

· A partir du Col d’Arques, le sentier s’élève cette fois sérieusement en direction du Roc d’Aurène (1201m). En ce qui me concerne, j’ai cherché (en vain) un sentier à gauche, indiqué sur la carte IGN. Finalement, je m’en suis tenu au simple mot d’ordre « suivre la clôture ».

· Après le roc d’Aurène, la pente se fait plus douce, mais pour mieux remonter ensuite vers le puig Soubiranne (1307 m). Il ne reste plus alors qu’à produire les derniers efforts pour atteindre les ruines de la Chapelle St Anne (altitude 1347 m). Et de cet endroit où vécurent, aux 17e et 18e siècle, successivement plusieurs ermites, la vue sur le Canigou est magnifique. On a l’impression d’ouvrir sa fenêtre et de contempler de son balcon, la montagne mythique qui dessine fièrement tous ses sommets qui dépassent 2700 m (le Canigou, le Barbet, le puig Sec, la serra de Roc negre, …). Mais ce n’est pas tout, sur la droite, on peut voir les falaises calcaires du Fenouillèdes puis le pech Bugarach dans l’Aude. Le Madres impose ensuite sa masse trapue, tandis qu’au loin, entre Canigou et Madres, le massif du Carlit dresse ses sommets flirtant avec l’Ariège. Sur la gauche, la chaîne des Albères court vers la Méditerranée.

· Après un repos bien mérité, le retour se fait par le même chemin : on suit les crêtes le long de la clôture pendant 5 ou 6 km puis avant d’entamer la descente à droite (un cairn vous rappelle l’endroit où se prend le sentier) pour regagner le prieuré de Serrabonne.